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la glorification du passé, il affirme l’avenir avec une conviction profonde. C’est l’œuvre d’un homme qui a beaucoup vu, beaucoup réfléchi, beaucoup résisté, et qui, vaincu enfin par la lumière, proclame son vainqueur au lieu de le maudire.

La littérature dramatique devait nécessairement tenter un esprit résolu et décidé comme celui de Gaston. Il a fait plusieurs drames, et, comme toujours, avec une ardente rapidité. Ses essais furent plus ou moins heureux, mais comme il était avant tout un homme sincère vis-à-vis de lui-même, plus d’une fois, en relisant à tête reposée le produit de ses nuits fébriles, il jeta l’œuvre au feu, sans hésitation et presque sans regrets. Nous croyons devoir citer, cependant, Bianca Capello, œuvre plus caressée, vingt fois refaite, et les Albigeois, esquisse sinistre et mouvementée d’une époque de troubles civils et religieux.

Les manuscrits de ces deux drames existent. Ils nous ont paru dignes de tenter un directeur intelligent.