Page:La Madelène - Le comte Gaston de Raousset-Boulbon, sa vie et ses aventures, 1859.djvu/21

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

aventureuses entreprises. Sa fin tragique a ému les deux mondes.

Ce qu’on en a écrit jusqu’à ce jour, tant en France qu’à l’étranger, nous encourage dans la publication de notre travail ; M. le comte de Raousset-Boulbon n’est ni connu ni jugé comme il mérite de l’être.

Grâce à des recherches patientes, grâce surtout à l’obligeance de personnes que nous ne saurions trop remercier ici, nous avons pu rassembler la plus grande partie de sa correspondance, prendre connaissance de ses papiers intimes, et compulser quantité de journaux californiens et mexicains, tour à tour sympathiques et hostiles à ses idées et à ses actes.

Si la France avait secondé M. de Raousset, elle serait aujourd’hui maîtresse d’une colonie magnifique, comme elle serait maîtresse de l’Indoustan si elle n’avait pas abandonné Dupleix. C’est en suivant les plans de Dupleix que lord Clive et Warren Hastings ont soumis cent millions d’hommes à l’Angleterre ; demain, en suivant les plans de Raousset, les États-Unis vont fonder en Sonore une puissante république.

On a dit de M. de Raousset : — C’est un Cortez avorté. Il eût été plus juste de dire : C’est un Cortez tué au début.