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à-dire qu’il n’était rien moins qu’un serviteur fidèle du roi son maître, Stanislas-Auguste Poniatowski, le misérable instrument de l’impératrice de Russie, Catherine II.

Seul, de tous les hôtes des Opales, Windblath n’y arrivait point en invité. – Béniowski, à sa vue, ne put réprimer un soupir.

— Maurice, qu’avez-vous ? demanda Salomée,

— Je crains que le devoir ne vienne m’arracher au bonheur, murmura le comte.

Il ne devinait que trop l’objet de la mission du major.

— Si le devoir commande, Maurice, vous saurez obéir, dit Salomée avec une énergie virile ; aussi, ne laissez rien ignorer à votre amie, à votre épouse !… Elle veut sa part de vos secrets et de vos dangers !…

— Mes secrets ne sont pas encore les miens ; mais sur l’honneur, je vous le jure, vous les connaîtrez dès que l’heure des dangers aura retenti.

II

SERVITEURS ET AMIS.


Le major Windblath que Béniowski connaissait pour l’avoir rencontré dans des conciliabules préparatoires, venait lui dire que les chefs confédérés, comptaient sur ses serments, sur son concours actif et sur sa présence au premier signal.

— C’est bien !…, répondit le comte polonais avec amertume…

Ensuite, six mois de bonheur s’écoulèrent comme un jour.