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représente comme stériles, sachez qu’elles sont fécondes, et que, si dans la lutte, il y a des blessés et des morts, ils ont au moins la consolation de tomber pour une grande cause.

Au milieu de l’indifférence des uns, du scepticisme et de la défiance des autres, des sympathies douteuses ou inertes, des haines certaines et agissantes, nous nous débattons, anéantissant dans des combats atroces le meilleur de la puissance vitale de la Patrie. Mais il faut le dire, ces luttes, petites par nous, sont grandes par l’idéal qui plane au-dessus de la mêlée. Ne les maudissons pas. Elles sont la vie des peuples. Par elles, ils croissent, ils progressent. Nous les avons reçues du passé : nous les lèguerons à l’avenir. Je ne dis pas d’arrêter le combat. Je ne demande pas de trêve. Il ne dépend de personne d’en accor-