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Lundi, 5 avril.

Enfin n’est-ce pas à l’époque même où M. Cornélius Herz était actionnaire de la Justice, que le journal de M. Déroulède, le Drapeau du 9 août 1884, publiait sous la signature de M. Henri Deloncle, l’article suivant :

Décoration française

M. le docteur Cornélius Herz, l’illustre électricien américain, vient d’être fait commandeur de la Légion d’honneur.

Il appartenait au Drapeau de se rappeler que cet homme de travail et de liberté a conquis sa croix de chevalier en 1870, en combattant pour la France, et de lui donner l’accolade française.

M. Herz a fondé et dirigé l’important journal La Lumière Électrique et vulgarisé, par quatre années de généreux efforts, les découvertes de M. Marcel Deprez : c’est la France qu’il servait encore.

Nous sommes heureux d’associer ce souvenir aux félicitations que nous adressons à M. Herz.

M. Déroulède ayant cherché à épiloguer, M. Deloncle adressa au Matin une lettre en date du 18 mars 1893, où il dit qu’il n’a écrit cette note qu’après en avoir conféré avec M. Déroulède lui-même ; et celui-ci n’a plus soufflé mot.

Et c’est ce même Déroulède qui m’a si longtemps reproché avec tant de véhémence d’avoir eu au nombre des actionnaires de la Justice l’homme qu’alors il portait aux nues ; ce même Déroulède, qui a eu pour ami intime Élie Boudeau, condamné, comme escroc, à trois ans de prison ; ce même Déroulède, qui a fait avec Boudeau campagne dans la Charente ; ce même Déroulède, qui a fait tout exprès le voyage de Londres pour imposer la candidature Boudeau au général Boulanger et au Comité national, alors qu’il connaissait les accusations portées contre lui ; ce même Déroulède, qui, malgré ces accusations, a chaudement recommandé Boudeau aux électeurs (Voir le Journal le Tambour