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révolution prochaine ; ce n’est point vous, qui m’avez fait armer le frère contre le frère ; ce n’est point vous, qui avez nécessité l’affreuse journée du 10 août ; ce n’est point vous, qui avez ourdi toutes les trames.

Antoinette.

Tes reproches me font mourir de douleur. Épargne un peu ton épouse chérie ; conserve une mère à ton fils, à ta fille ; songe encore une fois, que rien n’est désespéré.

Le Roi.

Que diable espérer maintenant ? les feuilles de Paris annoncent les plus fâcheuses nouvelles : les armées prussiennes et autrichiennes font chaque jour des pertes considérables, tandis que la faction coalisée n’en fait aucune. À ce train-là, les puissances étrangères se lasseront bientôt de guerroyer pour notre parti, sur-tout ne recevant plus des millions pour les frais d’armes.