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Scène II.


ANTOINETTE seule.

Je l’avois déjà toisé de l’œil, ce monsieur Dubois, amant de ma femme-de-chambre. C’est un gaillard bien découplé. Je lui crois un beau vit, capable de pousser un argument solide. Il faut que j’en tâte… Cependant les laquais ont bien méchante langue : ils sont tous bavards, présomptueux ;… eh ! qu’est-ce que cela me fait ? Il y a longtems que je suis tranquille sur le chapitre des indiscrétions. Allons, allons ; le bougre m’exploitera, et son nerf érecteur me donnera du plaisir. Mais chut..... Mlle. Dumont vient… il faut qu’elle ignore que je veux lui souffler son amant.