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DISCOURS PRÉLIMINAIRE.

À
ANTOINETTE.


Eh quoi ! ma souveraine, auriez-vous l’ingratitude de ne point accorder votre estime à l’auteur de cet ouvrage ? Auriez-vous la sotte foiblesse de désavouer cette précieuse partie de l’histoire de votre vie ? Ah ! gardez-vous-en bien ! j’ai eu tant de peine à recueillir les faits de cette journée, qu’il y auroit conscience à vous, de m’enlever le fruit de mon travail par un démenti formel. Vainement on cherche à m’allarmer : j’ai trop bonne opinion de mon héroïne,