MEMENTO Des circonstances indépendantes de notre volonté nous ont forcé de publier un numéro double. Nous prions nos abonnés de nous excuser et de reporter leur ressentiment, qui, nous l'espérons, est profond, sur la tête de notre directeur, M. Iwan Gilkin, éloigné de Bruxelles par un violent accès de tourisme. Le numéro d'octobre-novembre a été composé sous la direction de M. Albert Giraud. V Vient de paraître chez Deman, le deu xième cahier de M. Iwan Gilkin : Ténèbres. Pour paraître en décembre : les Récits de Na\areth, par M. Eugène Demolder. Les meilleurs géographes assurent que Nazareth n'est pas loin d'Yperdamme. Pour paraître incessamment, chez l'édi teur Paul Lacomblez : Quelqu'un d'Aujourd'hui, par M. Henry Maubel. Silhouettes et Portraits, deux volumes, par M. le baron de Haulleville. Au siècle de Shakespeare, par M. Georges Eekhoud. Noêls Fin-de-Siècle, album de Christmas, rimé par M. Théo Hannon, illustré par M. A. Lynen. Le Château des merveilles, par M. Valère Gille. Sous la Couronne, par M. Albert Giraud.
Vient de paraître, chez Monnom, les Amants de Taillemark, drame en trois actes et en prose, de M. Maurice Desom biaux. M. Olivier-Georges Destrée achève en ce moment un recueil de poèmes sans rimes qui paraîtra en Angleterre, avec des orne ments de M. Horne, qui exposa récemment au Salon des XX. 1k LE MACAQUE FLAMBOYANT Le nouvel idiome ainsi baptisé par nous continue à se propager et à fleurir. Echantillons récents, mais non sans va leur : « ... Vos robes multicolores, aux couleurs de vos humeurs, c'est parées de celles-ci que vous dansez à travers les opales... » « ... Ma peine est d'être chétivement en un point borné de l'espace, sous vos regards aux douces souvenances, mais, du talon j'écrase le phallus obstiné... » « ... Comme vous (vous, c'est M. Albert Giraud) je vénère Villiers de l'Isle-Adam, Baudelaire, Barbey d'Aurevilly, Verlaine : comme vous ne faites pas, je lis avec en thousiasme : Comment on devient Mage, la Fin des Bourgeois, les Chants de Mal doror, la Débâcle, la Bible!!!!» « ... Je suis homme, qui fut brute limo neuse, préhistorique : ce souvenir me domine et les spéculations détachées tota lement de ce souvenir essentiel n'ont plus l'odeur de la terre et de la vie que j'aime par dessus tout... » « ... Le fond qui importe seul, la pierre que chacun apporte au trésor commun universel, vous la jetez par-dessus bord... » « ... J'ai honte, devant des aveux comme ceux-ci : J'ai passé deuxjours et demi sur une seule strophe... (Lettre de Wieland à Merck)... C'est du gaspillage de temps, de
