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ce monarque fait recommencer les informations ; d’autres fois il prononce sur-le-champ. Alors la cour suprême dresse la sentence au nom de l’empereur, et l’envoie au vice-roi de la province, qui demeure chargé de l’exécution. Une décision dans cette forme est irrévocable : elle porte le nom de saint commandement sans défaut et sans partialité.

Comme toutes les cours provinciales dépendent des vice-rois et des quatre officiers généraux qui lui servent d’assesseurs, suivant la nature des affaires, les causes qui regardent le revenu impérial et les matières civiles ressortissent au tribunal Pou-tchin-tsé, ou du trésor-général ; les causes criminelles vont au Ngan-cha-tsé, qui est le principal juge-criminel ; celles qui regardent les postes ou le sel, appartiennent au Hien-tao ; enfin celles qui concernent les denrées qui se lèvent à titre de tribut sont portées au liang-tao. Mais, outre les affaires qui sont propres à ces quatre officiers, on peut s’adresser à leur tribunal dans d’autres cas, parce que, toutes les cours inférieures leur étant subordonnées, les présidens de ces cours sont, par leur poste même, conseillers du vice-roi, et qu’en cette qualité , ils sont obligés, plusieurs fois chaque mois, d’assister à son tribunal pour les affaires importantes de la province.

Ajoutons, pour la gloire des législateurs chinois, et pour montrer combien ils avaient à cœur le véritable intérêt du peuple, qu’on