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sont dans la dépendance immédiate de l’empereur. L’honneur qu’ils ont d’être sans cesse près de sa personne les fait craindre et respecter.

Ce tribunal en a deux subordonnés, qui ont chacun leur siége particulier. Le premier se nomme Nan-chin, c’est-à-dire, tour de garde de la cour. L’emploi de ses mandarins est d’accompagner ceux qui sont chargés d’arrêter un grand. Le second, qui s’appelle Pé-chin, ou tour de garde du nord, reçoit et garde les prisonniers jusqu’à ce qu’ils aient obtenu la liberté, ou qu’ils soient livrés au tribunal criminel. Les présidens de ces deux tribunaux sont du cinquième ordre ; leurs mandarins inférieurs, dont le nombre est fort grand, sont du septième.

Les deux tribunaux nommés Soui-ke-tsé, subordonnés à celui de Hou-pou, ou de la trésorerie, sont proprement les auditeurs des comptes pour les péages des esclaves, des chevaux, des chameaux, et de tout ce qui arrive à Pékin pour y être vendu. Les présidens appartiennent au septième ordre, et les mandarins inférieurs au huitième et au neuvième.

Le Tou-pou est comme le tribunal des juges ordinaires de la maison impériale. Ses présidens sont du second ordre ; ses assesseurs du troisième ; les autres mandarins du septième et du huitième. Leurs fonctions sont doubles : 1o. ils arrêtent les voleurs et les brigands,