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honore quelqu’un d’un nouveau titre ou d’un emploi, et lorsque, par quelque raison d’état, il juge à propos de changer les sceaux. Si le grand tribunal des mandarins a des ordres à donner, ou des dépêches à faire aux mandarins de la cour ou des provinces, il fait demander les sceaux au Chang-pao-tsé, après avoir obtenu la permission de l’empereur. Les présidens de cette cour ont deux adjoints, tous deux docteurs et mandarins du cinquième ordre. Les autres membres du tribunal sont tirés du nombre des mandarins de faveur. Ils appartiennent au septième et au huitième ordre.

Le Kin-i-ghey, ou le tribunal des gardes impériales, est composé de plusieurs centaines de mandarins militaires, qui sont divisés en quatre classes. Leur office est de garder la personne de l’empereur, lorsque ce prince sort de son palais, et lorsqu’il donne audience aux grands et aux mandarins. Ils arrêtent par commission les personnes d’un rang ou d’une naissance distinguée. La plupart sont ou frères ou parens des reines, fils ou neveux des grands mandarins et de ceux qui ont rendu quelque important service à l’état. Ils ne passent jamais aux tribunaux supérieurs, comme les autres mandarins ; mais ils s’avancent dans leur propre tribunal ; et souvent à la dignité de chang-pans ou de colaos, c’est-à-dire de conseillers d’état. Quoique mandarins militaires, ils sont exempts de la justice du ping-pou, ou du suprême tribunal des armes, parce qu’ils