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ont la surintendance de la musique et des sacrifices de l’empereur, avec celle des temples où ces cérémonies s’exécutent ; ils ont sous leurs juridictions les bonzes mariés ; ils donnent des ordres pour la réception et le logement des étrangers qui arrivent à la cour, par deux membres de leur corps qu’ils chargent de cette commission ; enfin ils prennent connaissance des femmes publiques, des lieux qu’elles habitent, et de ceux qui ont la direction de cet infâme trafic. Les Chinois donnent à ces directeurs de prostitution le nom de vang-pous, qui signifie des hommes de huit vertus, c’est-à-dire l’obéissance filiale, l’affection pour les frères et pour les autres parens, la fidélité pour le prince, la sincérité, l’honnêteté, la justice, la modestie, la chasteté, enfin tous les usages louables. Cette expression, qui ne consiste qu’en deux mots ou en deux caractères, marque également et la force de leur langue, et l’estime qu’ils ont pour la vertu.

Le tribunal Kouao-lé-tsé, ou des hôtelleries royales, est chargé des provisions de vin, d’animaux, et de tout ce qui appartient aux sacrifices impériaux. Il donne ses ordres pour les festins et les amusemens de ceux qui sont traités aux frais de l’empereur. C’est encore une succursale du tribunal des rites.

Les mandarins du tribunal Tay-po-tsé sont du même ordre que ceux du tribunal précédent. Ils s’occupent des chevaux de l’empereur et de ceux de l’armée. Lorsque leurs agens en ont