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Le premier et le quinze de chaque mois il assemble les habitans, et leur explique les mêmes instructions dans un discours, par des comparaisons et des exemples. On a déjà parlé des officiers que ce tribunal envoie dans les provinces, sous le nom de ko-lis, c’est-à-dire inspecteurs ou censeurs.

Le tribunal qui se nomme Hing-jin-tsé, est composé de docteurs tirés, comme ceux du précédent, du septième ordre des mandarins. Ils sont employés dans les différentes parties de l’empire, ou dans les pays étrangers, en qualité de messagers, d’envoyés ou d’ambassadeurs, soit lorsque l’empereur confère quelques titres d’honneur à la mère ou à la femme d’un mandarin tué dans une bataille, après avoir rendu quelque important service à l’état, soit lorsqu’il lui plaît de confirmer l’élection du roi de Corée, ou de quelque autre prince voisin. Ces ambassades sont fort honorables, et ne sont pas ordinairement moins lucratives.

Le tribunal Tay-li-tsé, c’est-à-dire de la raison et de la justice suprême, tire ce nom de son emploi, qui consiste à examiner les causes douteuses, et à confirmer ou annuler les sentences des autres tribunaux, surtout pour les crimes qui concernent les biens, l’honneur et la vie des sujets de l’empire. Les présidens de ce tribunal sont du troisième ordre des mandarins, leurs assesseurs du quatrième, et les autres officiers du cinquième et du sixième. Lorsque les raisons qui ont fait condamner un