Ceux de la seconde classe portent le nom de ou-tching-ping-ma-tsé, qui signifie grands-prevôts des cinq quartiers. Ceux de la troisième se nomment tang-kouen, ou prévôts inférieurs des cinq quartiers. L’emploi des deux derniers est de faire arrêter et mettre en prison les malfaiteurs de toute espèce, tels que les joueurs, les vagabonds, etc., d’entretenir des gardes pendant le jour et de faire des rondes pendant la nuit, de placer des sentinelles pour veiller aux accidens du feu, etc. Les capitaines des corps-de-garde dépendent aussi de ces magistrats ; il y a de dix en dix maisons un capitaine qui se nomme pay, et de dix en dix pays il y a un autre capitaine nommé i-tong-hié, qui doit informer le tribunal de tout ce qui se passe dans son arrondissement, comme des désordres qui arrivent, des étrangers qui entrent dans la ville, etc. Il est obligé aussi de faire chaque nuit une exhortation aux habitans de son quartier, par une espèce de chanson qu’il chante dans les rues, composée de cinq couplets dont voici le sens : « Obéissez à vos parens. Respectez les vieillards et vos supérieurs. Vivez dans l’union. Instruisez vos enfans. Ne commettez pas d’injustice. » Dans les petites villes qui n’ont pas de mandarins, le soin de faire observer ce devoir est confié à quatre ou cinq lao-jins, c’est-à-dire vieillards, sous le commandement d’un capitaine nommé oyang-yo, ou ti-sang. Cet officier chante la même chanson toutes les nuits.