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Le tribunal qui se nomme Che-tsou-kien est comme l’école impériale, ou le collége de tout l’empire. Il a deux fonctions : la première est de présenter le vin dans les sacrifices impériaux, la seconde est de surveiller les licenciés et les autres lettrés, auxquels l’empereur confère des dignités et des titres ; ce qui les rend en quelque sorte égaux aux bacheliers.

Le In-oya est un tribunal mixte composé de gradués civils et militaires. Il a quatre présidens, deux pour chaque faculté. Les bacheliers civils s’exercent souvent à faire des discours sur l’art de conserver l’état et de gouverner le peuple. Dans la classe militaire, les sujets étudient les opérations de la guerre et la discipline. Les mandarins de ce tribunal sont répandus dans toutes les provinces et les villes, où ils passent moins pour des magistrats que pour des professeurs. Leur président est du quatrième ordre des mandarins, et ses assesseurs, qui sont les professeurs du collége, doivent être du cinquième ordre : c’est à peu près l’université de Pékin.

Les mandarins qui composent le Tou-cha-yuen, autre espèce de tribunal, sont contrôleurs du palais impérial et de tout l’empire. Leurs présidens égalent en dignité ceux des six tribunaux suprêmes ; ils sont mandarins du second ordre ; les deux premiers assesseurs sont du troisième, et les deux autres du quatrième. Tous les autres mandarins, dont le nombre est fort grand, sont du septième ordre.