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sement est d’encourager l’étude par l’honneur qu’on rend aux lettrés.

Pékin a deux tribunaux dont l’emploi est de prendre connaissance des affaires qui regardent les descendais de la famille impériale. Le premier, qui se nomme Tsong-jing-fou, a l’inspection des princes de la ligne masculine. Les présidens et les assesseurs de cette cour sont princes ou régulos ; mais les officiers inférieurs, qui recueillent les actes des procédures et les autres pièces, sont tirés d’entre les mandarins. C’est dans les registres du Tsong-jing-fou qu’on écrit les noms des enfans de la famille impériale au moment de leur naissance ; on y écrit aussi les dignités et les titres dont ils sont honorés. C’est la même cour qui leur paye leurs pensions, et qui les punit lorsqu’ils sont coupables, après leur avoir fait leur procès.

Le second tribunal, nommé hoang-tsin, est composé des parens de l’empereur en ligne féminine. On a déjà remarqué qu’elle en a de deux sortes. Elle choisit les plus considérables, et leur emploi est le même que celui du tribunal précédent, avec cette différence qu’ils sont mandarins du premier et du second ordre, au lieu que les membres de l’autre cour ne sont d’aucun ordre des mandarins ; mais ceux du Vang-sin se croient plus honorés du nom de leur tribunal, ou de celui de Fou-ma, qui signifie parent de l’empereur, que du titre de mandarin, même du premier ordre.