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regardant comme le père de son peuple, il se repentait d’avoir traité ses enfans avec tant de rigueur, comme il regrettait, en qualité de fils, d’avoir chagriné si long-temps sa mère. Il rappela cette princesse, et la rétablit dans sa première dignité.

Après les six cours suprêmes, le tribunal qui mérite le plus d’attention se nomme Ban-lin-yuen, c’est-à-dire bois ou jardin florissant en savoir. Il est composé des nouveaux docteurs ou tsin-tsés, qui prennent leurs degrés à Pékin tous les trois ans : c’est une espèce d’académie dont les membres sont les plus grands génies et les plus savans de l’empire.

C’est à ces docteurs que les lois confient l’éducation de l’héritier du trône ; ils doivent lui enseigner avec les sciences, le grand art du gouvernement. Ils sont chargés d’écrire l’histoire générale de l’empire, et de recueillir tous les événemens qui méritent d’être transmis à la postérité. Leur profession est d’étudier continuellement et de composer des livres utiles. Ils sont proprement les lettrés de l’empereur, qui s’entretient des sciences avec eux, et qui tire souvent de leurs corps ses colaos et les présidens des cours suprêmes. Les docteurs han-lins sont divisés en cinq classes, qui composent autant de tribunaux. Ceux du premier appartiennent au troisième ordre des mandarins ; ceux du second, au quatrième ordre ; et ceux des trois autres, au cinquième. Il paraît que le principal objet de cet établis-