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l’empire. En un mot, c’est comme un tribunal ecclésiastique, devant lequel les missionnaires étaient obligés de paraître dans le temps des persécutions. Quatre tribunaux subalternes aident cette cour dans ses fonctions. Le premier, nommé I-chi-fou, ou le tribunal des affaires importantes, règle et distribue les titres et les patentes des régulos, des ducs, des tsong-tous, des vice-rois et des autres grands officiers de l’empire. Le second, qui se nomme Sou-si-fou, préside aux sacrifices impériaux, aux temples, aux mathématiques, et aux religions approuvées et tolérées. Le nom du troisième est Chu-ké-fou, et son emploi de recevoir ceux qui sont envoyés à la cour. Le quatrième, qui s’appelle Sing-sen-chou, a la direction de la table de l’empereur et des fêtes qu’il donne aux grands et aux ambassadeurs.

La quatrième cour se nomme Ping-pou, ou le tribunal des armes. Elle a sous ses ordres toute la milice de l’empire, dans laquelle sont compris, avec les soldats, tous les officiers généraux et particuliers. Elle veille à la régularité dans l’exercice des troupes, à la réparation des places de guerre, à l’entretien des arsenaux et des magasins, à la fabrique des armes ; en un mot, à tout ce qui concerne la défense et la sûreté de l’empire. De quatre tribunaux inférieurs dont elle est assistée, le premier, nommé Vou-siun-fou, dispose de tous les emplois militaires, et prend soin que la discipline soit bien observée dans tous les