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Le troisième, appelé Nyen-fong-fou, scelle tous les actes judiciaires, assigne aux mandarins de différens ordres et de différens emplois, les sceaux qui leur conviennent ; examine si les sceaux et les dépêches qui viennent à la cour sont véritables ou contrefaits. Le quatrième, sous le nom de Ki-kiong-fou, examine le mérite des grands de l’empire, c’est-à-dire des princes du sang, des régulos et de ceux qui portent le titre de ducs, de marquis, de comtes, ou les noms chinois qui y répondent. Les seigneurs de ce dernier ordre se nomment Hiang-chin, ou anciens vassaux. Ce sont des personnes qui ont rendu de grands services à la famille régnante dans la guerre des Tartares.

Le second tribunal suprême, nommé Hou-pou, c’est-à-dire grand trésorier de l’empereur à la surintendance des finances, avec le soin du domaine particulier, du trésor, de la dépense et des revenus de ce monarque. Il donne des ordres pour les appointemens des officiers et pour les pensions ; il règle la distribution de l’argent, du riz et des étoffes de soie entre les seigneurs et tous les mandarins de l’empire ; il garde un registre exact de toutes les familles, de tous les tributs, de toutes les douanes et de tous les magasins publics : mais, pour l’aider dans une si prodigieuse multitude d’affaires, il a quatorze tribunaux subordonnés, qui portent chacun le nom d’une des provinces de l’empire. La quinzième, qui