Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 9.djvu/347

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

dont chacun, a son objet particulier, afin que la diligence y soit toujours égale à l’exactitude. Ces tribunaux sont subordonnés l’un à l’autre, comme les magistrats qui y président. Les tribunaux des villes dépendent des cours provinciales, et les cours provinciales dépendent des cours suprêmes ou des tribunaux généraux de l’empire, qui sont fixés à Pékin, et devant lesquels ressortissent toutes les grandes affaires pour l’examen et pour la décision.

Outre le grand tribunal, qui se nomme Nui-yuen, et dont on a déjà parlé, on compte dans l’intérieur du palais onze autres tribunaux souverains, dont le pouvoir et l’autorité s’étendent dans toutes les provinces de l’empire : six , qui sont pour les affaires civiles et qui se nomment Leou-pou ; cinq,, nommés U-fu, pour les affaires militaires.

Le premier des six tribunaux civils porte le nom de Lij-pou, qui signifie Tribunal des magistrats. Son objet est de fournir des mandarins aux provinces de l’empire, de veiller sur leur conduite, d’examiner leur bonnes ou mauvaises qualités, et d’en rendre compte à l’empereur, qui les élève ou les dégrade suivant leur mérite. C’est, à proprement parler, le tribunal des inquisiteurs d’état. Cette cour a sous elle quatre autres tribunaux. Le premier, nommé Uen-suen-fou, choisit ceux qui sont capables de posséder les grandes charges de l’empire. Le second, qui se nomme Kao-kong-fou, examine la conduite des mandarins.