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causes, dans les appels qui sont portés à son tribunal, de celui des deux gouverneurs principaux. Les provinces de Quang-tong et de Fo-kien sont gouvernées par des régulos, qui sont au-dessus de tous les officiers précédens par leur qualité, mais qui n’ont au fond que la même autorité dans leur gouvernement : cependant ils s’en attribuent beaucoup et rendent leur joug fort pesant, parce qu’il ne se trouve personne qui ose leur résister.

Chaque province étant divisée en un certain nombre de juridictions qui se nomment fous et qui sont subdivisées en d’autres districts nommés tcheous et hiens, toutes les villes qui portent le titre de fou, ont un mandarin qui se nomme chi-fou, et au moins un autre qui s’appelle chi-hien, parce que leur territoire, qui est ordinairement plus étendu que celui des autres villes, est divisé en deux districts, dont chacun ressortit immédiatement à son chi-hien.

Chaque district a un autre mandarin nommé tao-ti, dont l’office est de veiller sur la conduite et sur les mœurs des officiers de sa juridiction, et de presser les gouverneurs des villes pour le paiement des droits impériaux. Il y en a deux autres qui ont dans leurs territoires respectifs l’intendance des rivières et des côtes de la mer : l’un se nomme ho-tao, et l’autre hay-tao. Tous ces mandarins appartiennent au tribunal des ko-taos, c’est-à-dire des inspecteurs et des visiteurs. Navarette observe, à l’occasion de ces deux sortes d’officiers, que près