tres tribunaux. Ils portent le titre de ta-hio-sé, c’est-à-dire de lettrés ou de magistrats d’une capacité reconnue. On les prend dans le second ou le troisième ordre des mandarins. Dans ce même tribunal, ceux du troisième ordre, qui portent le titre de tchong-chu-co, c’est-à-dire d’école des mandarins, sont les secrétaires de l’empereur. Leur charge est de rédiger par écrit toutes les matières dont on délibère dans le conseil. On les prend dans le quatrième, le cinquième et le sixième ordre des mandarins. C’est dans ce tribunal de nui-yuen qu’on agite la plupart des grandes affaires, à moins que l’empereur n’assemble exprès le grand conseil pour en décider.
On distingue les kouans civils et militaires. Le nombre des mandarins civils qui sont dispersés dans toutes les parties de l’empire, monte à treize mille six cent quarante-sept ; et celui des militaires à huit mille cinq cents vingt, qui font ensemble trente-deux mille cent soixante-sept. Quatre fois l’année, on en imprime un catalogue, où leurs noms, leurs titres, leur pays et le temps auquel ils ont pris leurs degrés sont marqués régulièrement. Navarette en compte deux mille quatre cents à la cour, où chaque province a le sien, qui est comme son protecteur ou son avocat-général.
La Chine est gouvernée par divers officiers, sous l’autorité de l’empereur. Chaque province a cinq officiers principaux, qui sont le Fou-yuen ; c’est ce que nous nommons en Europe