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au-dessus des autres ; il porte le titre de cheou-siang ; il est président du conseil, et a toute la confiance de l’empereur.

Le tribunal des co-laos a son siége dans le palais, à main gauche de la salle impériale, qui est à la Chine le côté le plus honorable. C’est dans cette salle que l’empereur donne ses audiences publiques, et qu’il reçoit l’hommage et les respects des mandarins. Comme le palais a quantité d’autres salles fort magnifiques et fort pompeusement ornées, on en assigne une à chaque co-lao, pour y examiner les différentes affaires qui lui sont adressées en particulier ; et le nom de cette salle se joint au sien comme un titre d’honneur. Le tribunal des co-laos reçoit et examine presque toutes les requêtes que les tribunaux suprêmes doivent présenter à l’empereur, soit pour les affaires d’état et qui concernent la paix ou la guerre, soit pour les affaires civiles et criminelles. Après cet examen, le conseil permet de les présenter à l’empereur, à moins que l’objet ne souffre quelque objection. Les co-laos en avertissent alors sa majesté impériale, qui reçoit ou qui rejette leur avis. Quelquefois l’empereur se réserve la connaissance des affaires et l’examen des mémoires qui lui sont présentés.

Les mandarins de la seconde classe du conseil de nui-yuen sont comme les assesseurs des premiers. C’est de leur corps qu’on tire les vice-rois des provinces et les présidens des au-