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aussi n’ont-ils aucun droit à la succession, quand même ils auraient plusieurs enfans mâles. Le même usage est établi parmi le peuple. La seconde sorte est composée des pères, des frères, des oncles et des autres parens de la reine, des gendres de l’empereur, de leurs pères, de leurs oncles et de leurs autres parens. C’était dans ces deux ordres que les empereurs chinois choisissaient un certain nombre des plus distingués pour en composer le tribunal qui se nomme Van-sin ; mais les Tartares ont extirpé aussi la seconde de ces deux parentés.

L’empereur observe avec beaucoup d’attention la conduite des princes du sang, et les punit sans indulgence lorsqu’il ne la trouve pas digne de leur naissance et de leur rang. Apprenant un jour que l’un d’entre eux aimait l’amusement avec trop de passion, surtout les combats de coqs, qui sont un passe-temps fort commun parmi les Orientaux, il trouva de la bassesse dans l’excès de ce goût, et lui en fit un reproche ; mais ne voyant aucun fruit de son avertissement, il résolut de faire un exemple en déclarant que le prince était déchu de son titre et de ses honneurs. Cet ordre fut suivi de l’exécution. Le prince fut privé de son cortége, de sa pension et de sa qualité, jusqu’à ce qu’il trouvât l’occasion de réparer sa faute par quelque action éclatante et digne de son sang.

Il nous reste à parler des funérailles du grand monarque de la Chine. Aussitôt qu’il a rendu