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teur, au saint, à celui qui a donné les instructions aux empereurs et aux rois.

Chaque année, les docteurs et les lettrés de la Chine célèbrent sa fête. On chante en son honneur des vers qui sont accompagnés du son des instrumens. On prononce son éloge, qui ne contient jamais plus de sept ou huit lignes. Ainsi cette fête est à la fois un modèle de justice et de précision.


CHAPITRE X.

Gouvernement.

Si l’on convient généralement que l’empire de la Chine est d’une antiquité très-reculée, on est fort loin de marquer avec précision jusqu’à quel temps on doit la faire remonter. Les Chinois conviennent eux-mêmes que leurs annales sont pleines de fables sur cet objet. On regarde communément Fo-hi comme le fondateur de cette monarchie, mais on ne s’accorde pas sur le temps où il vivait. Quelques auteurs chinois le font régner deux mille neuf cent cinquante-deux ans avant Jésus-Christ, c’est-à-dire plusieurs siècles avant le déluge ; ce qui contredirait évidemment la chronologie chrétienne. Les missionnaires jésuites et quelques savans, tels que Renaudot et Fourmont, ont discuté cette question, qui est restée indé-