Page:La Harpe - Abrégé de l’histoire générale des voyages, tome 9.djvu/214

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Té-tsé, petit-fils de Confucius. Ses ouvrages sont divisés en deux parties, dont la première contient six chapitres, et la seconde huit. Ils traitent presque uniquement du bon gouvernement. Comme l’empire était alors troublé par des guerres civiles, l’auteur prouve que ce n’est pas de la force des armes, mais des exemples de vertu qu’il faut attendre la paix et la tranquillité de l’état. Ces discours sont en forme de dialogue : Duhalde en donne l’extrait.

Le cinquième livre, intitulé Hyao-king, ou du Respect filial, est un petit volume qui contient seulement les réponses de Confucius aux questions de son disciple Tseng, sur le devoir des enfans envers leurs pères, qu’il fait regarder comme la base d’un sage gouvernement. Le respect filial est porté fort loin dans ce traité. Il n’y a point de vertu si nécessaire et si sublime que l’obéissance d’un fils, ni de crime si énorme que sa désobéissance. Cette obligation ne regarde pas moins les princes que les derniers sujets ; et l’on propose comme des modèles de vertu ceux qui ont servi par leurs exemples à mettre en honneur l’amour et le respect filial. Cependant on reconnaît que les enfans ne doivent point obéir à leur père, ni les ministres aux princes, s’ils en reçoivent des ordres qui blessent la justice et l’honnêteté.

Le sixième et le dernier livre canonique porte le titre de Siao-hio, ou d’École des enfans. Il fut composé vers l’an de Notre-Seigneur 1150, par le docteur Tchu-hi, sous le règne de la