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cent cinquante-huit ans. Dans la troisième partie du second livre canonique, on trouve l’histoire de la seconde famille impériale, qui commença dans la personne de Tching-tang, dix-sept cent soixante-seize ans avant l’ère chrétienne, et qui dura six cents ans. On y a conservé les sages ordonnances de cet empereur, avec les belles instructions du ministre Tsong-Hoeï, et quelques règlemens de Fou-yué, autre ministre, que l’empereur Kao-tsong fit chercher après l’avoir vu en songe, et qui fut trouvé dans une troupe de maçons. Les trois dernières parties du Chou-king renferment l’histoire de la troisième race, fondée par Vou-vang , onze cent vingt-deux ans avant Jésus-Christ, et continuée l’espace de cent soixante-treize ans. Cette histoire est entremêlée d’excellentes maximes et de règlemens pour l’utilité publique. Le père Duhalde en a donné quelques extraits de la traduction du père Prémare, missionnaire jésuite.

Le troisième livre canonique du premier ordre contient, sous le nom de Cki-king, des odes, des cantiques et d’autres pièces de poésie, composées sous la troisième race. C’est la relation des mœurs, des usages et des maximes d’un grand nombre de petits rois subordonnés aux empereurs. Confucius donne de grands éloges à ce livre, et assure que la doctrine qu’il renferme est pure et sainte ; mais, comme il s’y trouve quelques pièces impies et