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tait une sorte de tambour bien fermé au dehors et blanchi dans l’intérieur, dont la surface représentait les cieux. La lumière du soleil y entrait par un petit trou, et, passant par un prisme de verre, tombait sur un petit cylindre poli qui la réfléchissait sur la concavité du tambour, où elle peignait exactement toutes les couleurs de l’arc-en-ciel. L’image du soleil était réfléchie par une partie du cylindre un peu aplatie ; et par d’autres réflexions et réfractions, suivant que le prisme était plus ou moins incliné vers le cylindre, on voyait les cercles autour du soleil et de la lune, et les autres phénomènes des corps célestes. Les jésuites présentèrent aussi à l’empereur des thermomètres, pour lui faire connaître les divers degrés du froid et du chaud de l’atmosphère. Ils y ajoutèrent un hygromètre pour les degrés de sécheresse et d’humidité. C’était une machine en forme de tambour, d’un assez grand diamètre, suspendue par une corde de boyau de chat d’une longueur convenable et parallèle à l’horizon. Le moindre changement de l’air contractant ou relâchant le cordon, faisait tourner le tambour à droite ou à gauche ; il allongeait ou raccourcissait aussi, autour du tambour, une autre petite corde qui tirait un petit pendule par lequel les degrés de sécheresse étaient maqués d’un côté, et de l’autre ceux d’humidité.

La physique est cultivée à la Chine ; elle a ses principes pour expliquer la composition des