etc. Il doit ressembler beaucoup à quelques-uns de nos almanachs. Outre ces observations, le principal soin du tribunal de l’astronomie ou des mathématiques est de calculer les éclipses, et de marquer à l’empereur, dans un mémoire qui doit lui être présenté quelques jours auparavant, le jour, l’heure et la partie du ciel où elles doivent arriver, leur durée et leurs degrés d’observations. Elles doivent être calculées pour la longitude et la latitude des capitales de chaque province. Le tribunal des rites et le ko-lao, qui est le gardien des observations et des prédictions, en répandent des copies dans toutes les provinces et les villes de l’empire, afin que les éclipses y puissent être observées comme à Pékin, qui est la résidence de la cour.
Peu de jours ayant l’éclipse, le tribunal des rites fait afficher, dans une place publique, un écrit en gros caractères qui annonce ce phénomène. Les mandarins de tous les rangs sont avertis de se rendre, avec les habits et les marques de leur dignité, dans la cour du tribunal de l’astronomie, pour y attendre le commencement de l’éclipse. Ils se placent tout près de grandes tables sur lesquelles l’éclipse est représentée. Ils les considèrent, ils raisonnent entre eux sur le phénomène. Au moment que le soleil ou la lune commence à s’obscurcir, ils tombent à genoux et frappent la terre du front : en même temps il s’élève dans toute la ville un bruit épouvantable de tambours et de tim-