terre fut créée à la seconde heure, et l’homme à la troisième.
Les Chinois n’ont point d’horloge pour régler le temps, mais ils se servent de cadrans solaires et d’autres mesures : les missionnaires trouvèrent à la Chine des cadrans fort anciens, qui étaient autrefois divisés en quatre grandes parties, chacune subdivisée en vingt-quatre plus petites : cet instrument parut fort irrégulier au P. Le Comte ; à peine en put-il reconnaître l’usage : mais depuis que les Chinois ont reçu le nouveau calendrier des missionnaires, ils ont mieux réglé leurs cadrans.
Toutes les villes de la Chine ont deux tours : l’une nommée tour du tambour ; l’autre, tour de la cloche ; elles servent à distinguer les cinq veilles de la nuit, qui sont plus longues en hiver qu’en été ; la première veille commence par un coup de tambour, qu’on répète avec des intervalles réglés, jusqu’à la seconde : celle-ci commence par deux coups qui se répètent de même jusqu’à la troisième ; et le nombre augmente ainsi pour les veilles suivantes. Aussitôt que le jour paraît, les coups redoublent comme au commencement de la nuit, de sorte qu’il n’y a point de temps où l’on ne puisse savoir quelle heure il est. On fait de petites pastilles parfumées, de forme conique, pour les allumer à chaque heure de la nuit ; elles portent une marque qui fait connaître à quelle heure chacune doit brûler. Magalhaens observe que ces pastilles sont composées de bois de