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préparation d’encre est bien faite, ils peuvent imprimer trois ou quatre feuilles sans tremper leur brosse dans l’encre.

Leur papier est si clair et si transparent, qu’il ne peut être imprimé que d’un côté : de là vient que les livres ont une double feuille qui a son repli au dehors, et son ouverture du côté du dos du livre où elle est cousue. Ainsi les livres chinois se rognent du côté du dos, au lieu que les nôtres se rognent sur la tranche. On tire sur le repli une ligne noire qui sert de direction au relieur.


CHAPITRE VIII.

Sciences des Chinois : Astronomie, Médecine, Musique, Poésie, Histoire, Morale, Langage ; Confucius ou Con-fut-tsé.

Quoique les Chinois aient le goût des sciences, et de la facilité à réussir dans tous les genres de littérature, ils n’ont jamais fait de progrès considérables dans les sciences spéculatives, parce qu’elles ne sont pas du nombre de celles que le gouvernement anime par des récompenses. Cependant, comme la pratique des affaires demande quelque connaissance de l’arithmétique, de l’astronomie, de la géométrie, de la géographie et de la physique, ils les cultivent assez soigneusement ; mais les études dont ils font leur principal objet, et qui forment proprement leurs sciences, sont la