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rope. Il observa aussi qu’avant d’appliquer le vernis sur la porcelaine, particulièrement sur la plus fine, on s’efforce de la rendre unie en aplanissant les plus petites inégalités avec un pinceau composé de plumes fort menues qu’on trempe dans l’eau pour le passer sur toute la pièce d’une main légère.

Lorsqu’on veut donner une blancheur extraordinaire à la porcelaine, soit par goût pour cette couleur, soit pour la peindre, la dorer et la faire cuire ensuite, on mêle treize tasses de pé-yeou avec une tasse de cendre de fougère, qu’on rend également liquides. La pièce sur laquelle on applique ce vernis peut être exposée au plus grand feu du fourneau ; mais quand on veut peindre la porcelaine en bleu, et que la couleur ne paraisse qu’après la cuite, on ne met que sept tasses de pé-yeou sur une de cendre de fougère et de chaux.

On observe encore que la porcelaine sur laquelle on applique un vernis qui contient beaucoup de cendre de fougère doit être cuite dans une partie tempérée du fourneau, c’est-à-dire ou après les trois premières rangées, ou à la distance d’un pied ou d’un pied et demi du fond. Si elle était placée au sommet, les cendres s’en iraient bientôt en fusion, et couleraient au fond de la pièce. Il arrive la même chose à l’huile rouge, au rouge soufflé, et au long-tsiuen : ce qui doit être attribué à la grenaille de cuivre qui entre dans ce vernis. Le haut du fourneau convient à la porcelaine qui