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sable, et l’on n’y emploie que de l’eau pour l’incorporation.

On fait le vert foncé en ajoutant à un lyang de céruse trois tsyens et trois fuens de poudre de caillou, et huit fuens, ou près d’un tsyen de tong-hoa-pyen.

À l’égard du jaune, il se fait en ajoutant à un lyang de céruse trois tsyens et trois fuens de poudre de caillou, et un fuen huit lis de poudre de rouge pur ; quelques-uns mettent deux fuens et demi de ce rouge primitif. Un tiers de vert sur deux tiers de blanc font un vert d’eau fort luisant ; deux tiers de vert foncé sur un tiers de jaune font le vert kou-lou, qui ressemble à la feuille un peu flétrie.

Pour faire le noir, on réduit l’azur dans l’eau à l’état de liqueur un peu épaisse, puis on y mêle de la colle commune, macérée dans la chaux, et cuite jusqu’à consistance de colle de poisson. Après avoir peint la porcelaine de cette couleur, on couvre de blanc les places enduites ; et lorsqu’on la remet au feu, le blanc s’incorpore avec le noir, comme le vernis commun avec le bleu.

Un lyang de céruse, trois tsyens et trois fuens de poudre de caillou, et deux lis d’azur, forment un bleu foncé qui tire sur le violet. Quelques-uns y mettent huit lis d’azur ; le violet foncé se fait de tsiou, pierre ou minéral qui ressemble au vitriol romain : on croit que le tsiou se tire des mines de plomb, et que c’est par cette raison qu’il s’insinue comme la