sur la porcelaine n’y sont qu’imprimés avec des cachets et des moules.
Lorsqu’on donne aux ouvriers chinois un modèle qu’ils ne peuvent imiter sur la roue, ils en prennent l’impression avec une espèce de terre, et, faisant leur moule en plusieurs pièces, pour le séparer du modèle, ils le laissent doucement sécher. Lorsqu’on veut s’en servir, on l’approche du feu pendant quelque temps, après quoi on le remplit de la matière de porcelaine, à proportion de l’épaisseur qu’on veut lui donner. On presse avec la main dans tous les endroits, puis on présente un moment le moule au feu ; aussitôt la figure empreinte se détache du moule par l’action du feu, laquelle consume un peu de l’humidité qui collait cette matière au moule : les différentes pièces d’un tout, tirées séparément, se réunissent ensuite avec de la matière de porcelaine un peu liquide. Le père d’Entrecolles vit des figures d’animaux qui étaient toutes massives : les artistes laissent d’abord durcir la masse ; ensuite, lui donnant la forme qu’ils se sont proposée, ils finissent leur ouvrage avec le ciseau, ou bien y ajoutent des parties qu’ils ont travaillées séparément. Il ne reste qu’à le vernisser, ou à le cuire ; après quoi ils le peignent, le dorent, et le font cuire une seconde fois. Les porcelaines de cette espèce, qui sont d’une exécution difficile, et qui se vendent fort cher, doivent être garanties soigneusement du froid. Lorsqu’on néglige de les faire sécher également, les parties qui res-