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faire avec le hoa-ché une colle assez déliée, dans laquelle ils plongent la porcelaine sèche, pour lui en faire prendre une couche avant qu’elle reçoive la couleur et le vernis ; elle en devient beaucoup plus belle.

Après avoir tiré le hoa-ché de la carrière, on le lave dans l’eau de rivière ou de pluie, pour le séparer d’une terre jaune qui y demeure attachée ; ensuite l’ayant broyé, puis fait dissoudre dans des cuves d’eau, on le prépare comme le kao-lin. Les ouvriers assurent qu’avec cette simple préparation il serait facile d’en faire de la porcelaine sans aucun mélange. Un Chinois converti par les jésuites mêlait deux parties de pé-tun-tsé sur huit de hoa-ché. On prétend que, si l’on y mettait plus de pé-tun-tsé, la porcelaine n’aurait point assez de corps, et ses parties ne seraient point assez liées pour soutenir la chaleur du four. Quelquefois on fait dissoudre le hoa-ché dans l’eau pour en former une colle fort claire, ou trempant un pinceau, l’on en trace sur la porcelaine des figures de caprice, qu’on laisse sécher avant d’y appliquer le vernis. Ces figures paraissent lorsqu’il est cuit ; elles sont d’un blanc différent du fond, comme une vapeur légère qui se répand sur la surface. Le blanc de hoa-ché se nomme blanc d’ivoire (siang-ya-pé).

On peint aussi des figures sur la porcelaine avec du ché-kao, espèce de pierre ou de minéral qui ressemble à l’alun, ce qui lui donne