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qui est très-profond, on a construit une grande porte entre deux gros massifs de maçonnerie, larges de six à sept pieds, sur dix-sept à dix-huit de hauteur ; des deux piliers de l’est pendent quatre chaînes à de gros anneaux, qui vont aboutir aux deux massifs de l’ouest, et qui, jointes par d’autres petites chaînes, ont quelque ressemblance avec un filet à grandes mailles. On a placé sur ces chaînes des planches fort épaisses, liées ensemble pour en faire un plain-pied continu ; mais, comme il reste encore quelque distance jusqu’aux portes, à cause de la courbure des chaînes, surtout lorsqu’elles sont chargées, on a remédié à ce défaut avec le secours d’un plancher supporté par des tasseaux ou des consoles qui sont attachés au plain-pied de la porte. Ce plancher aboutit jusqu’aux planches portées par les chaînes. Des deux côtés du plancher, on a élevé de petits pilastres de bois, qui soutiennent un toit de la même matière, dont les deux bouts portent sur les massifs de pierres des deux rives.

Kircher parle d’un pont, dans la province de Chen-si, qui porte le nom de Pont volant. Il est composé d’une seule arche, bâtie entre deux montagnes sur le Hoang-ho, près de la ville de Tchon-gan ; sa longueur est de six cents pieds, et sa hauteur de six cent cinquante au-dessus de la rivière.


FIN DU HUITIÈME VOLUME.