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rare même que les lettrés en portent aujourd’hui.

En été, ils portent sous la veste des caleçons de toile fin, couverts quelquefois de taffetas blanc ; en hiver, des hauts-de-chausses de satin, piqué de soie crue ou de coton. Dans les provinces du nord on porte des pelisses fort chaudes. Leur chemise est de différentes sortes de toiles suivant les saisons ; elle est fort large, mais courte. C’est un usage assez commun pour entretenir la propreté dans les grandes chaleurs, de porter sur la peau un filet de soie qui empêche la chemise de s’appliquer à la peau. En été, les Chinois ont le cou tout-à-fait nu ; mais en hiver ils portent un collet qui est ou de satin, ou de martre, ou de peau de renard, et qui tient à leurs robes, qui sont alors doublées de peau ou piquées de soie et de coton. Les gens de qualité la doublent entièrement de peaux très-fines, soit de martre, soit de renard bordé de martre. Au printemps, ils bordent leurs robes d’hermines ; et par dessus ils portent un surtout à manches larges et courtes, doublé ou bordé dans le même goût.

Toutes les couleurs ne sont pas permises. Le jaune, comme on l’a dit, n’appartient qu’à l’empereur et aux princes de son sang. Le satin à fond rouge est affecté à certains mandarins dans les jours de cérémonie. On s’habille communément en noir, en bleu ou en violet. La couleur du peuple est généralement le bleu ou le noir.