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faire leurs ouvrages de charpente, et à couper les bois et les broussailles lorsqu’ils traversent les forêts.

Le Quang-si, treizième province, n’est pas comparable à la plupart des autres pour la grandeur, pour la beauté ni pour le commerce. Les seules parties bien cultivées sont celles de l’est et du sud, parce que le pays est plat et l’air tempéré. Dans toutes les autres parties, surtout vers le nord, elle est remplie de montagnes couvertes d’épaisses forêts. Il y a des mines de toutes sortes de métaux.

Il croît dans cette province un arbre assez singulier, nommé quang-lang, qui contient, au lieu de moelle, une substance molle dont on se sert comme de farine et dont le goût n’est pas désagréable. On y voit aussi une grande quantité de ces petits insectes qui produisent de la cire blanche. La cannelle du Quanq-si a l’odeur plus agréable que celle de Ceylan. Les toiles de soie qui s’y fabriquent sont presque aussi chères que les étoffes de soie ordinaire. Enfin ce pays produit des perroquets, des porcs-épics et des rhinocéros. On y trouve, près de Quey-ling-fou, sa capitale, les meilleures pierres pour la composition de l’encre. On y prend aussi des oiseaux d’un si beau plumage, qu’on fait entrer leurs plumes dans le tissu de certaines étoffes de soie. Cette province, quoiqu’une partie soit inculte, produit du riz en si grande abondance, qu’elle en fournit pendant six mois à la province de