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sont pas en grand nombre ; mais on y trouve une grande abondance de toutes sortes d’autres grains, surtout de froment et de millet, qui se transportent dans les autres provinces. Il y croît aussi beaucoup de raisin, qui se transporte sec ; car on ne l’emploie point ici à faire du vin.

Cette province fournit beaucoup de musc, de porphyre, de marbre et de jaspe de diverses couleurs, du lapis-lazuli, et du fer en si grande abondance, que les autres provinces en tirent toutes sortes d’ustensiles de cuisine. On y trouve aussi des lacs d’eau salée qui produisent du sel, et plusieurs sources d’eau chaude et bouillante.

Outre les manufactures de soie, qui sont communes dans la province de Chan-si, la ville de Tai-yuen-fou, sa capitale, en a une de tapis à la manière de Turquie et de Perse. Il s’en fait de toutes sortes de grandeurs. Le commerce de la province n’est pas moins considérable en ouvrages de fer, les montagnes incultes étant couvertes de bois pour l’usage des forges.

On voit sur les montagnes voisines de Tai-yuen-fou de belles tombes de marbre ou de pierres de taille. Elles occupent un espace considérable. On rencontre à des distances convenables, des arcs de triomphe, des statues de héros, des figures de lions, de chevaux et d’autres animaux, dans des attitudes différentes, mais toutes fort naturelles. Ce monument