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sage. Sur la plate-forme qui est devant, on voit de grands vases de bronze où brûlent des parfums pendant la cérémonie de l’audience, et des chandeliers dont la forme représente quelque oiseau. Cette plate-forme s’étend au nord beaucoup au delà de Tay-ho-tyen, et sert de base à deux autres salles, mais plus petites, qui sont cachées par l’autre. L’une de ces deux petites salles forme une assez jolie rotonde, avec des fenêtres de chaque côté et des vernis fort éclatans. C’est dans ce lieu que l’empereur se repose quelquefois, après et avant les audiences publiques, et qu’il change d’habits.

La salle ronde n’est éloignée que de quelques pas de l’autre, qui est plus longue que large, et dont la porte fait face au nord. C’est par cette porte que l’empereur est obligé de passer lorsqu’il vient de son appartement au trône pour y recevoir les hommages de tout l’empire. Il est porté alors dans une chaise : ses porteurs sont vêtus de longues robes rouges brodées de soie, avec des bonnets ornés de plumes.

Les jours marqués pour les cérémonies prescrites par les lois de l’empire ou pour le renouvellement de l’hommage, tous les mandarins se rangent en ordre dans une basse-cour qui est devant le Tay-ho-tyen. Que l’empereur soit présent ou non, ces cérémonies ne s’observent pas moins fidèlement. Personne n’est dispensé de frapper la terre du front devant