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dernier appartement du palais impérial, en le traversant du sud au nord.

Il faut observer que les toits des édifices ont quatre faces qui s’élèvent fort haut et qui sont ornés d’ouvrages à fleurs ; ils se recourbent en dehors vers l’extrémité. Un second toit, aussi brillant que le premier, s’élève des murs et environne tout l’édifice soutenu par une forêt de solives, de lambourdes et de barres de bois, revêtues d’un vernis vert, entremêlé de figures d’or. Le second toit, avec la projection du premier, forme une espèce de couronne qui produit un effet très-agréable. Duhalde décrit la salle impériale, qui se nomme Tay-ho-tyen, ou la Salle de la grande union.

Cette salle est longue d’environ cent trente pieds, et presque de la même largeur. Le plafond est tout en sculptures revêtues d’un vernis vert et chargées de dragons dorés. Les colonnes qui soutiennent la voûte ont au bas six ou sept pieds de circonférence, et sont incrustées d’une sorte de pâte vernie de rouge. Le pavé est en partie couvert de tapis communs dans le goût des tapis de Turquie. Les murs sont fort proprement blanchis, mais sans tapisseries, sans miroirs, sans branches, sans tableaux et sans aucune autre sorte d’ornemens. Le trône, qui occupe le milieu de la salle, est une grande alcôve où l’on remarque beaucoup de propreté, mais peu de richesse et de magnificence, avec cette inscription : Ching, qui signifie excellent, parfait ou très-