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ciel net et sans tache, divisé en trois portes, où l’on monte par trois escaliers, chacun d’environ quarante degrés, avec deux autres petites portes aux deux côtés, comme on en voit à chaque grand portail. Celui-ci conduit dans une cour spacieuse, au fond de laquelle est le onzième appartement qui porte le nom de Mansion du ciel nette et sans tache : c’est le plus riche, le plus élevé et le plus magnifique ; on y monte par cinq escaliers de beau marbre, chacun de quarante-cinq degrés, ornés de piliers, de parapets, de balustrades, et de plusieurs petits lions de cuivre doré, d’un travail curieux, dans lesquels on brûle de l’encens nuit et jour. C’est dans ce somptueux appartement que l’empereur réside avec ses trois reines. La première, qui se nomme Hoang-heou, c’est-à-dire reine ou impératrice, demeure avec lui dans le quartier du milieu ; la seconde, nommée Tong-kong, a son logement dans le quartier de l’est ; et la troisième, nommée Si-kong, dans le quartier de l’ouest : ces deux quartiers joignent celui du milieu. Le même appartement et ceux qui le suivent servent aussi de résidence à mille, et quelquefois à deux ou trois mille concubines, suivant le goût et l’ordre de l’empereur.

Le onzième appartement est suivi d’une cour, et celle-ci d’une autre qui offre le douzième appartement, nommé Mansion qui communique au ciel. Derrière cet édifice est le jardin impérial ; ensuite, après avoir traversé