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quête, les Tartares se contentèrent de lui donner quelque ressemblance avec ce qu’elle avait été. Cependant il y reste assez de beautés pour faire admirer la grandeur chinoise. C’est dans cette salle que l’empereur, assis sur son trône, reçoit les honneurs de tous les seigneurs et des mandarins lettrés et militaires. Ils y prennent leurs places suivant l’ordre du rang et de la qualité. Elles sont marquées pour chacun des neuf ordres, au bas d’un grand nombre de petits piliers.

Après la salle impériale, on trouve une autre cour qui conduit au septième appartement, nommé Salle haute. On entre de là dans une autre cour qui mène dans la grande salle du milieu, comptée pour le huitième appartement. Ensuite, traversant une autre cour, on arrive à la salle de la souveraine Concorde. Cette salle est accompagnée de deux autres de chaque côté. C’est là que l’empereur se rend deux fois l’année, matin et soir, pour traiter des affaires de l’empire avec ses kolaos, ou conseillers d’état, et les mandarins des six tribunaux suprêmes. À l’orient de cette salle, on voit un beau palais pour les conseillers du tribunal intérieur, qui se nomme Kiu-yuen. Il est composé de trois cents mandarins de tous les ordres, ce qui le rend supérieur à tous les tribunaux de l’empire.

De là, passant dans une autre cour, on arrive au dixième appartement, qui offre un grand et beau portail, nommé le Portail du