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Veliki, au pied de laquelle elle est placée sur des pièces de bois.

Le palais impérial est situé au centre de la cité neuve, ou ville tartare : sa figure est un carré long : il est divisé en deux parties, l’intérieure et l’extérieure. La partie extérieure est un carré long d’environ cinq milles de circonférence. Le mur qui l’environne porte le nom d’Hoang-tching, ou Mur impérial : ce mur est percé par de grandes portes, dont chacune a sa garde. Chaque porte est composée de trois parties ; celle du milieu demeure toujours fermée, ou ne s’ouvre que pour l’empereur : les deux autres sont ouvertes depuis la pointe du jour jusqu’au temps où le son de la cloche avertit qu’il faut sortir du palais. L’approche de toutes ces portes est absolument défendue aux bonzes, aux aveugles, aux boiteux, aux estropiés, aux mendians, à ceux qui ont le visage défiguré par quelque cicatrice, et qui ont le nez ou les oreilles coupées ; en un mot, à tous ceux qui ont quelque difformité remarquable.

Cet espace est divisé en rues larges et bien proportionnées, où demeurent les officiers et les eunuques de l’empereur : ces derniers sont beaucoup moins nombreux qu’autrefois. Les cours qui portent le nom de tribunaux intérieurs sont dans le même lieu, pour régler seulement les affaires du palais. À la mort de Chin-chi, on en chassa six mille eunuques. On chassa le même nombre de femmes, parce que