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tronomiques des missionnaires. Il en résulte qu’elle est située entre 115° et 181° de longitude orientale, et entre à 20° 14′, et 41° 24′ de latitude septentrionale. Sa forme est presque carrée ; c’est-à-dire que sa longueur du sud au nord étant d’environ douze cent soixante-onze milles, sa largeur est de onze cent quarante de l’ouest à l’est.

Pour donner une idée générale de cette belle contrée, on emprunte ici les expressions d’un écrivain moderne, dans la description qu’il fait de la Chine. « Elle passe avec raison, dit-il, pour le plus beau pays de l’univers ; sa fertilité est extrême. Les montagnes mêmes y sont cultivées jusqu’au sommet : elle produit, dans une infinité d’endroits, deux moissons de riz et d’autres grains, avec une grande variété d’arbres rares, de fruits, de plantes et d’oiseaux. Les bestiaux, les moutons, les chevaux et le gibier y sont en abondance ; elle est remplie de grandes rivières navigables, de lacs et d’étangs bien fournis de poisson. Ses montagnes produisent de l’or, de l’argent, du cuivre, etc. Le charbon-de-terre y est commun de tous côtés. Les provinces de Pé-tche-li, de Kiang-nan et de Chang-tong sont coupées, comme la Hollande, par un nombre infini de canaux. Son étendue, qui est immense en latitude, y fait régner le chaud dans les provinces du sud, et le froid dans celles du nord ; mais en général l’air y est excellent. En un mot, la Chine surpasse de beaucoup tous les autres