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» La treizième année, le huitième mois et le vingt-neuvième jour du règne de Yong-té ; et plus bas, Hong-ti-tso-pé. »

Les ambassadeurs ne furent pas plus tôt retournés à leur logement, qu’on les pressa beaucoup de partir, en leur représentant que l’usage de l’empire ne permettait pas qu’ils s’arrêtassent deux heures dans la ville après avoir reçu leurs dépêches. Ils se virent obligés de quitter Pékin presqu’au même instant, et ils retournèrent à Batavia sans autre fruit de leur voyage que de la dépense et de la fatigue.

La guerre qui s’était élevée entre l’empereur et un de ses sujets rebelles, le fameux pirate Koxinga, qui s’était rendu redoutable sur toutes les côtes de la Chine, ranima les espérances des Hollandais. Ils crurent obtenir la liberté du commerce en offrant de joindre leurs forces navales à celles de l’empire pour combattre ce terrible corsaire. Ils firent partir, dans ce dessein, de nouveaux députés. Montanus, qui a donné la relation de cette ambassade, parle d’une hôtellerie où ils furent reçus, et dont il n’y a point de modèle en Europe. On y entrait par sept degrés de fort beau marbre. Les appartemens y étaient en grand nombre, le pavé fort propre ; les bancs, les chaises et les lits revêtus d’étoffes précieuses. Il y avait assez de logement pour douze cents hommes, et des écuries pour cent chevaux.

Navarette et Duhalde ont recueilli quelques