cesse au travail. Chacun jouit d’ailleurs de ce qu’il peut acquérir par son industrie, et laisse paisiblement à ses héritiers le bien dont il se trouve en possession.
L’aîné des fils succède à la plus grande partie de l’héritage. Le roi donne quelque chose aux filles, mais presque rien lorsqu’elles ont un frère.
C’est une ambition commune au Tonquin d’avoir une famille opulente et nombreuse. De là vient l’usage des adoptions, qui s’étend indifféremment aux deux sexes. Les enfans adoptés entrent dans toutes les obligations de la nature. Ils doivent rendre, dans l’occasion, toutes sortes de services à leur père d’adoption, lui présenter les premiers fruits de la saison, et contribuer de tout leur pouvoir au bonheur de sa vie. De son côté, il doit les protéger dans leurs entreprises, veiller à leur conduite, s’intéresser à leur fortune ; et lorsqu’il meurt, ils partagent presque également sa succession avec ses véritables enfans. Ils prennent le deuil comme pour leur propre père, quoiqu’il soit encore en vie.
La méthode de l’adoption est fort simple. Celui qui aspire à cette faveur fait proposer ses intentions au père de famille dont il veut l’obtenir ; et s’il est satisfait de sa réponse, il se présente à lui avec deux flacons d’arak, que le patron reçoit. Quelques explications font le reste de cette cérémonie.
Les étrangers que le commerce ou d’autres