que sur le pied de quatre mois, ne rendent pas un service moins assidu pendant l’année que ceux qui reçoivent la paie sur le pied de douze mois.
Lorsque la pension d’un officier de l’armée ou de la cour monte par mois jusqu’à mille roupies au premier titre, il quitte l’ordre des mansebdars pour prendre la qualité d’omhra. Ainsi ce titre de grandeur est tiré de la paie qu’on reçoit. On est obligé d’entretenir alors un éléphant et deux cent cinquante cavaliers pour le service du prince. La pension de cinquante mille roupies ne suffirait pas même aux Indes pour l’entretien d’une si grosse compagnie ; car l’omhra est obligé de fournir au moins deux chevaux à chaque cavalier : mais l’empereur y pourvoit autrement. Il assigne à l’officier quelques terres de son domaine. On lui compte la dépense de chaque cavalier à dix roupies par jour ; mais les fonds de terre, qu’on abandonne aux omhras pour les faire cultiver, produisent beaucoup au-delà de cette dépense.
Les appointemens de tous les omhras ne sont pas égaux : les uns ont deux azaris de paie, d’autres trois, d’autres quatre, quelques-uns cinq ; et ceux du premier rang en reçoivent jusqu’à six ; c’est-à-dire qu’à tout prendre, la pension annuelle des principaux peut monter jusqu’à trois millions de roupies ; aussi leur train est magnifique, et la cavalerie qu’ils entretiennent égale nos petites armées. On a vu