fréquentent pour le commerce de l’or. Le premier, qui se nomme Louane, est à quatre journées dans les terres ; le second, nommé Bouento, est plus éloigné ; et le troisième, qui s’appelle Massapa, l’est encore plus. Les Portugais se procurent l’or par des échanges, pour des étoffes, des colliers de verre, et d’autres marchandises de peu de valeur. Ils ont à Massapa un officier de leur nation, nommé par le gouverneur de Mozambique, du consentement de l’empereur de Monomotapa, mais avec défense, sous peine de mort, de pénétrer plus loin dans le pays sans une permission. Il y est juge des différens qui s’élèvent entre les Portugais.
Toute la côte de Monomotapa, depuis les rivières de Magnika et de Couama, était autrefois possédée par les Portugais, sous le nom de Sofala, qui est celui d’une ville située entre ces deux rivières. Ils ont encore un fort à l’embouchure de la rivière de Couama ; ils font dans toutes ces contrées le commerce de l’or, de l’ivoire, de l’ambre, qui se trouve sur la côte, et celui des esclaves, en donnant pour échange des étoffes de coton et des soies de Cambaye, dont les habitans composent leur parure ordinaire. Les mahométans de Sofala ne sont point originaires du même pays ; ce sont des Arabes qui trafiquaient dans de petites barques avant l’arrivée des Portugais.
Lopez représente l’empire de Monomotapa comme un vaste pays dont les habitans sont innombrables. Ils sont noirs et de taille